Épaule

Rupture de la coiffe des rotateurs

par Uperform

La rupture de la coiffe des rotateurs désigne l’atteinte d’un ou plusieurs tendons de l’épaule. Lorsque ces tendons se désinsèrent de la tête de l’humérus, on parle donc de rupture.

1) Un peu d’anatomie :

 

L’articulation de l’épaule est composée de 3 os : la clavicule, la scapula (ou omoplate) et l’humérus.
Sa mobilité est assurée par un complexe musculo-tendineux et ligamentaire. Parmi ces muscles, on retrouve la coiffe des rotateurs, qui désigne l’ensemble des tendons (et muscles) péri articulaires de l’épaule, à savoir le supra-épineux, infra-épineux, petit rond et subscapulaire.

Ces tendons, agencés en continuité de l’avant vers l’arrière, coiffent la tête humérale. Ils participent à la stabilité de l’articulation, en jouant le rôle de « ligaments actifs », et permettent un fonctionnement optimal de l’épaule.

Les syndromes associés à une lésion de cette coiffe représentent la majorité des consultations. Si elles ne sont pas traitées correctement, ces pathologies peuvent rapidement devenir très handicapantes et difficile à soigner.

 

 

2) Que désigne une « rupture de coiffe » ?

 

Par définition, la rupture de la coiffe des rotateurs désigne l’atteinte d’un ou plusieurs tendons de l’épaule. Lorsque ces tendons se désinsèrent de la tête de l’humérus, on parle donc de rupture.

Cette désinsertion peut être partielle ou totale. Dans la plupart des cas, le tendon touché est le sus épineux, et partiellement, mais la lésion peut ensuite s’aggraver et provoquer une rupture complète si elle n’est pas prise en charge rapidement.

 

Cette blessure risque d’entraîner un dysfonctionnement de l’articulation ainsi qu’une perte de fonctionnalité de celle-ci.

 

3) Comment et quand cela se produit-il ?

 

Les causes de ce genre de blessures sont multiples :

  • L’usure naturelle provoquée par l’âge reste la cause principale de ruptures. On estime que celles-ci touchent 20% des plus de 65 ans, et jusqu’à 50% des plus de 80 ans.
  • Les pratiques sportives spécifiques impliquant une forte participation de l’épaule peuvent fragiliser les tendons
  • Les tendinopathies non soignées ou mal prises en charge peuvent mener à une rupture
  • Un traumatisme violent entrainant une traction du tendon (chute, …)

 

En outre, certains éléments comme le tabagisme ou le diabète semble provoquer une fragilité de ces structures, les exposant à de plus gros risques de lésion.

 

4) Quels sont les symptômes ?

 

En cas de traumatisme, la rupture de coiffe entraine :

  • Une douleur intense localisée au niveau de l’épaule
  • Une perte de fonctionnalité (force et mobilité) de l’épaule

 

En cas de rupture trophique (progressive, plutôt liée à une usure), la symptomatologie se fait plus discrète. La douleur est moins intense, et la lésion se caractérisera plutôt par un déficit fonctionnel.

 

Si la pathologie n’est pas prise en charge, il est intéressant d’observer une amélioration de la symptomatologie après quelques semaines, malgré une douleur toujours présente.

 

5) Est-ce grave ?

 

L’importance de la lésion peut varier, allant de la déchirure de certaines fibres à la rupture complète de la structure. Il s’agit tout de même d’une blessure importante qui nécessitera un suivi professionnel.

 

Le diagnostic repose alors sur l’examen clinique effectué par le praticien, qui permet généralement de déterminer la gravité. Celui-ci est confirmé par une imagerie médicale (échographie, IRM).

 

Il est intéressant de noter que d’un cas à l’autre, le handicap physique ainsi que la douleur peuvent varier. Certaines victimes parviennent par exemple bouger leur épaule presque normalement, là où d’autres devront la maintenir immobile sous peine de douleurs intenses.

 

C’est l’ensemble de ces examens qui déterminera la gravité ainsi que l’approche thérapeutique, qu’elle soit chirurgicale ou non. Le temps de guérison dépend lui aussi de l’importance de la lésion, de son emplacement ainsi que de la rapidité de prise en charge.

 

6) La chirurgie est-elle une option ?

 

Le traitement chirurgical peut être proposé aux patients sportifs et/ou actifs. Il permet de diminuer le temps d’immobilisation, une récupération plus rapide et un taux de récidive diminué.

Cependant, dans la plupart des cas, le traitement conservateur (et médical) est néanmoins proposé afin d’espérer des résultats via solution non invasive.

 

La décision d’opérer ou non se fera donc suite à une discussion avec l’orthopédiste en charge de votre dossier.

 

7) Comment se déroule la rééducation ?

 

Le traitement conservateur et post-opératoire se rejoignent sur de nombreux points.
Il démarrera par une immobilisation de l’épaule afin de laisser le temps au tendon de cicatriser.

En respectant le processus de cicatrisation, le travail s’axera ensuite sur :

  • La récupération d’amplitudes articulaires normales
  • La remise en charge de manière progressive de l’articulation
  • Le renforcement musculaire global et spécifique (force, contrôle neuromusculaire, stabilité, …)
  • La réathlétisation et la remise dans le geste sportif

8) Puis-je continuer à m’entrainer ?

 

En cas de rupture d’un tendon de la coiffe, l’arrêt de l’activité sportive est dans un premier temps généralement indispensable afin de ne pas aggraver la situation.

Consulter un professionnel de santé permet ensuite de déterminer la marche à suivre afin de retourner au plus vite à votre pratique sportive en toute sécurité.

 

9) Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé avec lesquels vous collaborez.

La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.

 

A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

 

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