Vivre en bonne santé

Des croyances fréquentes concernant l’arthrose

par Uperform

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Cet article de blog est basé sur l’article d’O’Brien et son équipe intitulé «Time to bust common osteoarthritis myths » (1)

  1. L’arthrose est une pathologie de la personne âgée

Il est vrai que l’arthrose est plus fréquente chez les sujets âgés. Cependant nous ne pouvons pas la réduire à une pathologie liée à l’âge car elle est bien multifactorielle (2). D’ailleurs des personnes jeunes peuvent également être touchées (3). De nombreux facteurs ont été associés à l’arthrose, notamment le sexe, l’obésité, les gênes, la structure de l’articulation, les antécédents de blessures, l’activité professionnelle (2) …

  1. L’arthrose est juste une usure de l’articulation

Bien qu’elle soit souvent définie par des modifications structurelles du cartilage, on retrouve également des changements au niveau des os, du tissu synovial et des muscles de l’articulation. Il serait plus exact de considérer l’arthrose comme un syndrome (c’est-à-dire un ensemble de signes et de symptômes). Comme évoqué plus tôt, c’est une pathologie multifactorielle et des facteurs biomécaniques, inflammatoires, métaboliques, génétiques, neurologiques (qui expliquent les douleurs non-mécaniques que ressentent certains patients).

Un niveau modéré d’activité physique et d’exercices est par ailleurs protecteur contre l’arthrose, ce qui contraste avec la vision de l’articulation usée (4). De plus, de nombreuses études montrent que l’amélioration de la fonction musculaire réduit la douleur et améliore la fonction en cas d’arthrose (4,5).

  1. Pire est l’imagerie, pire est l’articulation

 

L’imagerie médicale (comme la radiographie ou l’IRM) est souvent utilisée pour diagnostiquer l’arthrose. Cependant, seulement si on se base sur une diagnostic réalisé par radiographie, seulement la moitié des personnes présente des symptômes (6,7). Selon les guidelines, le diagnostic d’arthrose peut être fait cliniquement et l’imagerie n’est pas nécessaire de façon systématique – parfois elle pourrait même être contreproductive en renforçant une vision mécanique de la pathologie (8). L’imagerie est toutefois utile pour exclure d’autres pathologies ou quand une opération chirurgicale est prévue (2).

  1. Le traitement non-chirurgical n’est pas efficace et permet juste de retarder la mise en place d’une prothèse

 

L’éducation, les modifications diététiques et de l’hygiène de vie ainsi que l’activité physique sont les piliers du traitement pour les personnes souffrant d’arthrose (2,5). Les options de traitement devraient être mise en place progressivement en privilégiant d’abord le traitement conservateur (éducation, exercices et perte de poids si nécessaire) puis vers les interventions pharmacologiques et enfin chirurgicales si nécessaire (8).

De nombreuses études soutiennent que l’exercice influence positivement la douleur, la fonction musculaire, le poids, la santé cardio-vasculaire, l’humeur et la progression de la pathologie, qu’importe les changements structurels et la sévérité des symptômes (5,9–11). Parmi les limitations les plus importantes à l’efficacité des exercices, on retrouve la prescription d’exercice et l’adhérence du patient. Une prescription d’exercice non-optimale peut résulter soit à une surcharge de l’articulation (amenant une augmentation de la douleur et du gonflement), soit à une mise en charge insuffisante pour avoir des adaptations positives.

La prise de poids est un facteur de risque bien connu d’arthrose et l’obésité est fréquemment associée à la progression de la pathologie (12). La perte de poids est fortement recommandée pour les patients souffrant d’obésité et d’arthrose, non seulement pour diminuer les contraintes articulaires mais aussi pour contrer le processus inflammatoire (12). Une perte de ≥10% du poids peut entraînement une diminution importante de douleur chez des patients présentant déjà la pathologie (13).

 

 

  1. La prothèse est inévitable

 

Bien que la prothèse soit une option de traitement valable pour certains patients, elle n’est pas appropriée pour toutes les personnes avec de l’arthrose. L’évolution de la pathologie est différentes et de nombreux patients ne vont pas atteindre le stade auquel la prothèse est nécessaire (14). De plus, elle devrait être considérée uniquement après un traitement conservateur approprié et répondant aux recommandations actuelles (8).

Pour conclure, de nombreuses croyances maladaptées entourent l’arthrose. Des informations de qualité sont nécessaires afin de garantir un traitement optimal. Si vous avez des questions complémentaires, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé compétent.

 

 

Références

1. O’Brien D, Chapple C, Baldwin J, Larmer P. Time to bust common osteoarthritis myths. N Z J Physiother. 2019 Mar 31;47:18–24.

2. Rheumatology, 2-Volume Set – 7th Edition [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.elsevier.com/books/rheumatology-2-volume-set/hochberg/978-0-7020-7306-9

3. Ackerman IN, Bucknill A, Page RS, Broughton NS, Roberts C, Cavka B, et al. The substantial personal burden experienced by younger people with hip or knee osteoarthritis. Osteoarthritis Cartilage. 2015 Aug;23(8):1276–84.

4. Skou ST, Pedersen BK, Abbott JH, Patterson B, Barton C. Physical Activity and Exercise Therapy Benefit More Than Just Symptoms and Impairments in People With Hip and Knee Osteoarthritis. J Orthop Sports Phys Ther. 2018 Jun;48(6):439–47.

5. Fransen M, McConnell S, Harmer AR, Van der Esch M, Simic M, Bennell KL. Exercise for osteoarthritis of the knee: a Cochrane systematic review. Br J Sports Med. 2015 Dec;49(24):1554–7.

6. Phan CM, Link TM, Blumenkrantz G, Dunn TC, Ries MD, Steinbach LS, et al. MR imaging findings in the follow-up of patients with different stages of knee osteoarthritis and the correlation with clinical symptoms. Eur Radiol. 2006 Mar;16(3):608–18.

7. Jordan JM, Helmick CG, Renner JB, Luta G, Dragomir AD, Woodard J, et al. Prevalence of knee symptoms and radiographic and symptomatic knee osteoarthritis in African Americans and Caucasians: the Johnston County Osteoarthritis Project. J Rheumatol. 2007 Jan;34(1):172–80.

8. Overview | Osteoarthritis: care and management | Guidance | NICE [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.nice.org.uk/guidance/cg177

9. The role of muscle strengthening in exercise therapy for knee osteoarthritis: A systematic review and meta-regression analysis of randomized trials. – PubMed – NCBI [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28438380

10. OARSI recommendations for the management of hip and knee osteoarthritis, Part II: OARSI evidence-based, expert consensus guidelines. – PubMed – NCBI [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18279766

11. Kujala UM. Evidence on the effects of exercise therapy in the treatment of chronic disease. Br J Sports Med. 2009 Aug;43(8):550–5.

12. Patient characteristics that predict progression of knee osteoarthritis: a systematic review of prognostic studies. – PubMed – NCBI [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Chapple%2C+Nicholson%2C+Baxter%2C+%26+Abbott%2C+2011

13. Is There a Dose-Response Relationship Between Weight Loss and Symptom Improvement in Persons With Knee Osteoarthritis? – PubMed – NCBI [Internet]. [cited 2020 Feb 20]. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26784732

14. Gustafsson BÅ, Ekman S-L, Ponzer S, Heikkilä K. The hip and knee replacement operation: an extensive life event. Scand J Caring Sci. 2010 Dec;24(4):663–70.

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