Performance

Pourquoi les enfants devraient jouer à plusieurs sports ?

par Uperform

Si vous avez prêté attention aux sports chez les enfants durant les dernières décennies, vous avez dû entendre des histoires similaires à celle qui va suivre.

Si vous avez prêté attention aux sports chez les enfants durant les dernières décennies, vous avez dû entendre des histoires similaires à celle qui va suivre.

 

L’hiver arrive et Johnny, 11 ans, s’inscrit au hockey sur glace. Ayant eu récemment une poussée de croissante, il mesure 15cm de plus que la plupart de ses amis.
Grâce à sa taille, Johnny domine les matchs dès sa première saison. L’entraîneur dit aux parents de Johnny qu’il a un bel avenir devant lui, sur la glace. Il les pousse à renoncer à la saison printanière de baseball (et de basket en automne) pour se concentrer sur le patinage.

 

Durant les années suivantes, Johnny continue de briller. Ses parents l’ont poussé de plus en plus à jouer jusqu’à ce qu’il ait finalement des compétitions toute l’année. A 15 ans, Johnny commence à se plaindre de douleur à la hanche. Son médecin lui recommande d’arrêter le hockey sur glace et de consulter un kinésithérapeute.

 

Lorsque Johnny revient sur la glace quelques mois plus tard, ses camarades l’ont rattrapé en taille et ils ont la même stature. Perdant l’avantage de sa taille supérieure, Johnny vie sa pire saison et perd un peu de son amour pour ce jeu.
Pour retrouver ses performances, Johnny s’inscrit à des cours supplémentaires de patinage de puissance, en plus de ses saisons de compétitions. Suite à cette rigueur supplémentaire, sa hanche le fait souffrir à nouveau.

 

Pendant les trois années qui suivent, le schéma se répète encore et encore jusqu’à ce que Johnny soit contraint de subir une intervention chirurgicale pour sa hanche, mettant fin à sa carrière à 18 ans.

 

 

Que s’est-il passé ? Johnny avait-il un si bel avenir dans le sport ?

 

Peut-être que oui, peut-être que non… A 11 ans il n’y a aucun moyen de le savoir. Un athlète élite de 11 ans ça n’existe pas, par contre il y a des croissances précoces ou plus tardives. Johnny s’est développé physiquement plus tôt que ses amis, mais ils l’ont finalement rattrapé. Lorsqu’il a été rattrapé, il s’est avéré qu’il n’avait pas les compétences nécessaires pour suivre le rythme.

 

Alors que certains de ses camarades avaient pratiqués plusieurs sports en étant plus jeune, « le vocabulaire de mouvement » de Johnny se limitait uniquement au hockey sur glace. De plus, le stress répété du même sport, toute l’année a eu un impact négatif tant sur son corps que sur son esprit. En substance, le sort de Johnny était scellé à partir du moment où son coach l’a identifié comme étant d’un « talent supérieur. »

 

Il est facile de tomber dans ce piège. Dans la culture actuelle, plus est presque toujours considéré comme meilleur. Pour que Johnny soit une star, le raisonnement était qu’il avait besoin de plus de spécificité, plus d’expérience de jeu et plus d’entraînements de hockey tout au long de l’année.

 

Ce qui n’est pas pris en compte dans cette stratégie, c’est l’importance du temps libre pour développer le sens et la passion du hockey sur glace. Elle ne prend pas en compte la nécessité de la hors-saison pour luter contre les contraintes répétés du patinage et développer d’autres habiletés motrices – compétences mieux développées en jouant à d’autres sports.

 

Une des meilleures choses que Johnny aurait pu faire pour sa carrière de hockey sur glace était par exemple de continuer à jouer au baseball, au moins jusqu’au secondaire. Le Baseball nécessite des mouvements multidirectionnels et de la puissance rotatoire, comme le patinage et le tir du hockey sur glace. De plus, ça entraîne la coordination yeux-mains, l’intégration de mouvements du haut et du bas du corps ainsi que les réactions rapides. Dans ce sens, le baseball développe également des compétences spécifiques au hockey sur glace.

 

En voyant ce genre d’exemple, on peut se dire que l’approche actuelle du développement athlétique échoue dans sa vision à long terme. En donnant la priorité à l’identification précoce des talents, on passe à côté des enfants dont la puberté est plus tardive. A cause de la spécialisation précoce, nous constatons un nombre sans précédent de blessures de surcharges dont le résultat est une carrière plus courte.

 

 

Globalement, ce système produit de moins bons athlètes.

 

A la place, nous devons adopter une approche à long-terme du développement athlétique. Nous devons insister sur la pratique de sports multiples, sur l’entraînement en force et sur la période d’hors saison. Pour l’exemple, même si le hockey sur glace était la priorité il existe de nombreux autres sports qui peuvent fournir à l’athlète des compétences transférables sur la glace (exemple : baseball, basket, football, lacrosse, tennis, football américain etc.).

 

 

Par-dessus tout, nous devons laisser les enfants être des enfants.

 

 

Encouragez-les à jouer dehors. Mettez l’accent sur la pratique et le plaisir plutôt que sur la compétition et la victoire. Regardez des matchs professionnels et analysez les tactiques des meilleurs joueurs au monde. Ce sont les moyens d’atteindre la grandeur à long terme.

 

Bien sûr il est facile de croire qu’un enfant est le prochain génie du jeu, ce qui est possible mais nous devons être meilleur pour le développer progressivement. Nous risquons sinon les mêmes conséquences que Johnny et que l’athlète n’atteigne jamais son véritable potentiel.

 

We care, you perform.

 

 

Cet article est basé sur le blog de PhysioNetwork écrit par Travis Pollen.
https://www.physio-network.com/why-every-kid-should-play-multiple-sports/

Tout savoir sur le profil force vitesse des athlètes

Performance

Evaluation du sportif : le profil force-vitesse

Performance

La croissance et le renforcement musculaire

Performance

Le foam roller et ses intérêts

Performance

Les femmes sont-elles plus endurantes que les hommes ?
WhatsApp