Vivre en bonne santé

Imageries médicales : amies ou ennemies des soins de santé ?

par Uperform

Dans la prise en charge des troubles musculosquelettiques, le recours aux imageries médicales est de plus en plus fréquent.

Elles sont désormais présentes dans la plupart des parcours de soins qu’empruntent les patients. Elles constituent même parfois le pilier central du diagnostic posé par le corps médical et régissent le plan de traitement qui s’en suit. Une imagerie médicale, c’est par exemple une radio, une échographie, un scanner, une IRM (pour ne citer que les fréquemment utilisés…).

 

Bien qu’extrêmement utiles pour détecter des conditions médicales graves (fracture, cancer, lésion de la moëlle épinière), elles n’ont aucune valeur pour expliquer la grande majorité des troubles musculosquelettiques classiques. La plupart des trouvailles à l’imagerie sont anodines et sans lien avec les symptômes présents chez les patients. On considère désormais que ces trouvailles sont normales et font partie du processus de vieillissement naturel de nos tissus.

 

Voici quelques signes fréquemment retrouvés chez les personnes saines, ne présentant aucun symptôme :

 

Nuque : 98% des adultes en parfaite santé montrent des changements dégénératifs dans leur disques cervicaux
Epaule : 50% des personnes âgées de plus de 60ans présentent une ou plusieurs déchirures tendineuses sans que cela ne les gêne dans le quotidien. 40% des joueurs professionnels de baseball ont une déchirure partielle ou complète d’un tendon sans même le savoir et sans que cela ne les empêche de performer.
Colonne Lombaire : on retrouve la même proportion d’hernie discale dans les groupes de sujets sains par rapport aux sujets symptomatiques. Les personnes saines avec une hernie discale ne vont pas nécessairement développer une douleur de dos. 66% des hernies discales se résorbent/disparaissent spontanément !
Genou : 85% des adultes sans aucun problème physique présentent de l’arthrose et 76% ont des lésions méniscales.

 

On considère désormais que les changements retrouvés dans notre corps sont normaux et font partie du processus de vieillissement naturel de nos tissus, tout comme les cheveux blancs ou les rides sur la peau, sans que cela ne soit lié à une quelconque pathologie.

 

« En voulant combattre un monstre, on a créé un autre monstre »

 

L’avancée médicale permise par les technologies d’imagerie est certaine ! C’est un outil précieux pour mettre en avant des pathologies graves nécessitant une prise en charge rapide et bien particulière comme cité plus haut. Cependant, les dérives liées à sa surutilisation et aux interprétations erronées concernant ses résultats ont mené à de nouveaux problèmes. En plus d’être non-pertinents, la plupart des résultats d’imagerie sont également sources de nuisances psychologiques et physiques. Le recours fréquent à l’imagerie est directement lié au nombre de rendez-vous médicaux pris, à la persistance des douleurs, au degré d’handicap et à un faible sentiment de bien-être. Ce phénomène est appelé VOMIT chez nos collègues anglo-saxons « Victim Of Modern Imaging Technology ».

 

En accordant plus d’importance à l’histoire de nos patient et leurs symptômes plus qu’à des résultats d’imagerie : nous avons le potentiel d’améliorer nos prises en charge, rendre l’alliance thérapeutique plus forte, être plus spécifique aux besoins de nos patient et surtout les rassurer.

 

« Effective reassurance is a bloody good pain killer » Louis Gifford.”

 

We care, U perform.

 

 

Cet article est basé sur l’infographie « Concerned About Your X-ray or MRI Findings ? » de l’Advanced Physical Therapy Education Institute » ainsi que celle d’Anthony Halimi « Votre douleur ne se résume pas à une simple imagerie ».

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