Pied

Rupture du tendon d'Achille

par Uperform

Le tendon d’Achille est le plus gros tendon du corps humain. Il relie les muscles du mollet au talon, et joue un rôle important dans le déroulement du pas lors de la marche et la course, ainsi que dans la phase de propulsion du pas.

Ce tendon, d’une énorme résistance, est par ailleurs peu vascularisé, l’exposant à des risques importants de lésions. Avec le temps et/ou les sollicitations répétées, les filaments de ce tendon peuvent s’affaiblir et le tendon peut alors se rompre brutalement lors d’un effort. On parle alors de rupture du tendon d’Achille.

1) Qu’est-ce qu’une rupture du tendon d’Achille ? Quels sont les mécanismes lésionnels ?

 

Cette pathologie peut survenir chez des patients sportifs de tout âge. Cependant, cette blessure

semble majoritairement toucher le sportif masculin d’âge moyen (quarantaine d’années).

 

Facteurs de risque :

  • Le sexe
  • Le type de sport (intensif avec sprint et sauts)
  • Le surpoids
  • Une tendinopathie existante
  • La déshydratation
  • La fatigue et le surentrainement

La douleur ressentie par le patient subissant une rupture du tendon d’Achille est assez vive et aiguë au niveau du mollet, avec des irradiations pouvant parfois remonter jusque dans la cuisse ou le bas du dos. Elle est décrite comme un « coup de fouet ».

 

On peut parfois observer un creux se formant au niveau du talon, et un épanchement peut se former à derrière de la cheville.

 

2) Est-ce grave ?

 

L’importance de la lésion peut varier, allant de la déchirure de certaines fibres à la rupture complète de la structure. Il s’agit tout de même d’une blessure importante qui nécessitera un suivi professionnel.

Le diagnostic repose alors sur l’examen clinique, qui permet généralement de déterminer la gravité, et est confirmé par une échographie.

Il est intéressant de noter que d’un cas à l’autre, le handicap physique ainsi que la douleur peuvent varier. Certaines victimes parviennent par exemple à marcher, même difficilement. Il sera par contre impossible pour celui-ci de se mettre sur la pointe de pieds.

C’est l’ensemble de ces résultats qui détermine la gravité ainsi que l’approche thérapeutique, qu’elle soit chirurgicale ou non. Le temps de guérison dépend lui aussi de l’importance de la lésion, de son emplacement ainsi que de la rapidité de prise en charge.

 

3) La chirurgie est-elle obligatoire ?

 

Le traitement chirurgical peut être proposé aux patients sportifs et/ou actifs. Il permet de diminuer le temps d’immobilisation, une récupération plus rapide et un taux de récidive diminué.

Le traitement conservateur s’est néanmoins développé ces dernières années semblent montrer des résultats intéressants, même si les délais sont généralement prolongés.

La décision d’opérer ou non se fera donc suite à une discussion avec l’orthopédiste en charge de votre dossier.

 

4) Comment se déroule la rééducation ?

 

Le traitement conservateur et post-opératoire se rejoignent sur de nombreux points. Il démarrera par le placement d’une botte immobilisant la cheville pour une durée de 6 semaines, afin de laisser le temps au tendon de cicatriser.


Lorsqu’elle est retirée, l’appui es
t à nouveau autorisé avec une talonnette dont l’épaisseur diminue progressivement sur 3 semaines. La rééducation commence en même temps chez le kinésithérapeute.

 

En respectant le processus de cicatrisation, le travail s’axera sur :

  • La récupération d’amplitudes articulaires normales
  • La remise en charge de manière progressive de l’articulation
  • La récupération d’un schéma de marche correct (environ 2 mois)
  • Le renforcement musculaire global (force, contrôle neuromusculaire, stabilité, …)
  • La réathlétisation et la remise dans le geste sportif (retour à la compétition à +/- 8 mois)

 

5) Puis-je continuer à m’entraîner ?

 

En cas de rupture du tendon d’Achille, l’arrêt de l’activité sportive est indispensable afin de ne pas aggraver la situation.
Consulter un professionnel de santé permet ensuite de déterminer la marche à suivre afin de retourner au plus vite à votre pratique sportive en toute séc
urité.

 

6) Vais-je retrouver mon niveau d’avant blessure ?

 

Cette pathologie est importante et nécessite d’être prise au sérieux dès le début. Cependant, à condition de respecter les consignes et recommandations transmises par votre chirurgien et votre thérapeute, vous retrouverez plus que probablement votre niveau en quelques mois (7 à 9 généralement) !

 

7) Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé auxquels vous collaborez. La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.

A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

 

 

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