Épaule

Capsulite rétractile

par Uperform

La capsulite rétractile est une inflammation de la capsule articulaire. Cette dernière se rétracte et s’épaissit graduellement. De par sa symptomatologie, elle est également appelée « épaule gelée ».

1. Un peu d’anatomie

 

La région scapulo-humérale est composée de 3 os : la clavicule, la scapula (ou omoplate) et l’humérus. Sa mobilité est assurée par un complexe musculo-tendineux et ligamentaire. Elle dépend

donc beaucoup des tissus mous qui l’entourent pour la stabiliser et contrôler le mouvement.
Parmi ces structures, on retrouve la capsule articulaire. Pour que le glissement des différe

ntes structures soit efficace, il faut une lubrification optimales des surfaces.

 

Cela améliore le glissement et limite le frottement, l’échauffement et l’usure. Ce liquide de

 lubrification, appelé

 liquide synovial, est sécrété et contenu dans l’articulation par la capsule articulaire.

2. Que désigne la capsulite rétractile ? Quels sont les mécanismes lésionnels ?

 

Par définition, la capsulite rétractile est une inflammation de la capsule articulaire. Cette dernière se rétracte et s’épaissit graduellement. De par sa symptomatologie, elle est également appelée « épaule gelée », et se manifeste avant tout par deux symptômes principaux :

  • La douleur
  • La raideur, entrainant une perte de mobilité progressive de l’articulation de l’épaule

 

Les mécanismes d’apparition de cette pathologie sont à ce jour encore mal connus. Plusieurs facteurs semblent toutefois favoriser l’apparition de celle-ci :

  • Le sexe : les femmes âgées de 45 à 65 ans semblent plus à même de développer une capsulite (prévalence de 70%)
  • Un traumatisme à l’épaule, ayant pu provoquer une immobilisation de l’épaule
  • Une tendinopathie calcifiante
  • Un choc émotionnel ou psychologique, ou encore le stress pourrait favoriser le déclenchement
  • Une dépression
  • Le diabète
  • Une maladie touchant la thyroïde
  • La prise de médicaments (barbituriques, …)

 

Enfin, il est également possible qu’en cas d’apparition d’une capsulite rétractile d’un côté, le côté opposé soit également touché par la suite.

 

 

3. Comment évolue la pathologie ?

 

De manière générale, la capsulite rétractile évolue selon trois phases principales, de longueur variable, durant lesquelles les symptômes varient :

 

  • Phase 1 : d’une durée de 1 à 4 mois, cette phase est avant tout caractérisée par une douleur importante, diffusant dans la région de l’épaule, et pouvant irradier jusqu’au coude.
    Elle est souvent présente même au repos et lors des mouvements simples, particulièrement le soir et la nuit.
  • Phase 2 : d’une durée de 3 à 12 mois, elle se caractérise par un enraidissement de l’épaule atteinte, provoquant une limitation importante de la mobilité de l’articulation. On constate également une diminution la douleur diminue, qui devient intermittente.
  • Phase 3 : cette dernière étape correspond à la phase de récupération, et peut durer de 6 mois à 2 ans. Les douleurs diminuent, et l’amplitude de mouvement retourne vers la normale.


4. Est-ce grave ?

 

La capsulite rétractile est une pathologie sérieuse, qui nécessitera quoiqu’il arrive un suivi professionnel.

Bien que le pronostic soit favorable, le processus de cicatrisation ainsi que la rééducation peuvent être longs.

 

Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique effectué par le praticien, qui permet généralement de déterminer la gravité de la situation.

 

Il est essentiel de déterminer s’il s’agit réellement d’une capsulite, ou plutôt d’un enraidissement de l’épaule suite à une tendinopathie. Cela aura une influence directe sur le traitement et les délais de guérison.

 

A noter que les imageries médicales n’offrent que très peu d’informations quant au diagnostic d’une capsulite, la radio ressortant normale.

 

5. La chirurgie est-elle une option ?

 

La chirurgie est majoritairement réfutée et reste exceptionnelle. En effet, l’intervention chirurgicale entraîne un nouveau traumatisme et risque donc d’aggraver la situation.
Elle reste néanmoins proposée dans certains cas de séquelles de la capsulite, l’arthroscopie pouvant être bénéfique pour libérer partiellement la capsule.

 

6. Comment se déroule la rééducation ?

 

Une prise en charge rapide et un traitement précoce de la capsulite (médical et kiné) peuvent significativement réduire les conséquences néfastes de cette pathologie et diminuer le délai de récupération. Il est donc important de commencer le plus tôt possible votre prise en charge.

Le traitement démarrera en respectant les différentes phases d’évolution de la capsulite, afin de ne pas aggraver la symptomatologie.

En respectant le processus, le travail s’axera ensuite sur :

  • La gestion de la douleur
  • L’éducation du patient quant à sa pathologie
  • La récupération progressive des amplitudes articulaires
  • Le renforcement musculaire global et spécifique (force, contrôle neuromusculaire, stabilité, …)
  • La remise en charge de manière progressive de l’articulation

 

7. Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé avec lesquels vous collaborez.
La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.
A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

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