Genou

Déchirure du ligament croisé postérieur

par Uperform

Lorsque le LCP subit un traumatisme violent direct ou indirect, il peut se rompre et ne plus assurer ses fonctions. Elle est toutefois plus rare que celle du LCA (1 LCP pour 5 LCA).

1) Un peu d’anatomie :

 

Le genou est une articulation complexe. L’articulation du genou est composée de 3 os : le fémur en haut, le tibia en bas et la rotule, petit os mobile en avant du genou. Lors des mouvements de flexion/extension du genou, la rotule glisse sur le fémur.


Ce genou est notamment composé de 4 ligaments jouant un rôle essentiel dans le contrôle du mouvement. On retrouve d’abord les ligaments dits « croisés » comprenant le ligament croisé antérieur (LCA) et le ligament croisé postérieur (LCP), puis le ligament collatéral médial, et enfin de le ligament collatéral latéral.

 

 

2) En quoi consiste la lésion du LCP, et quels sont les mécanismes lésionnels ?

 

Lorsque le LCP subit un traumatisme violent direct ou indirect, il peut se rompre et ne plus assurer ses fonctions. Elle est toutefois plus rare que celle du LCA (1 LCP pour 5 LCA).
Les mécanismes lésionnels sont les suivants :

  • Un traumatisme violent (chute) durant la pratique sportive : sports de pivot, ski, …
  • Un choc brutal sur le tibia au cours d’un sport de combat : MMA, taekwondo, …
  • Un choc appuyé sur le genou alors que celui-ci se trouvait en pleine extension (plus rare).

 

3) Quels sont les symptômes ?

 

En cas de rupture du LCP, plusieurs symptômes peuvent survenir juste dans les heures suivants le traumatisme :

  • Douleurs
  • Gonflement
  • Instabilité
  • Diminution de mobilité articulaire
  • Blocage temporaire du genou

Cependant, deux éléments peuvent poser problème :

  • La lésion du LCP est régulièrement accompagnée d’autres lésions ligamentaires ou cartilagineuse, augmentant le risque de pathologies futures.
  • Cette lésion passe souvent inaperçue et le diagnostic posé de façon tardive, ce qui peut engendrer des conséquences néfastes pour le patient

L’examen clinique ainsi que l’imagerie médicale (IRM) permettent de déterminer la gravité de la lésion. Cela permet également d’observer d’éventuelles lésions associées, qui auront un impact sur le temps de guérison et le choix thérapeutique.

 

4) La chirurgie est-elle obligatoire ?

 

En fonction du tableau clinique, la chirurgie peut être proposée comme option de traitement. Celle-ci s’avère particulièrement efficace en cas de lésions complexes et/ou associées.

Elle est également essentiellement proposée aux populations jeunes et sportives, en particulier chez les athlètes pratiquant des sports avec des mouvements spécifiques incluant des changements de direction importants et des pivots.

L’intervention chirurgicale permet en effet d’améliorer la stabilité du genou, et diminue dès lors le risque de pathologies découlant de cette instabilité dans le futur (arthrose, lésion méniscale, …).

Le traitement conservateur peut toutefois être proposé aux patients dont l’objectif sportif est moindre, ou lorsqu’ils possèdent un niveau d’activité moindre.

 

5) Comment se déroule la rééducation ?

 

Le traitement conservateur et post-opératoire se rejoignent sur de nombreux points. La différence se situera essentiellement sur les premiers jours suivant l’éventuelle intervention chirurgicale.
En respectant le processus de cicatrisation, le travail s’axera sur :

  • La récupération d’amplitudes articulaires normales
  • La remise en charge de manière progressive de l’articulation
  • La récupération d’un schéma de marche correct
  • Le renforcement musculaire global (force, contrôle neuromusculaire, stabilité, …)
  • La réathlétisation et la remise dans le geste sportif

La rééducation du LCP suit une évolution basée sur des critères de compétences évalués au moyen de tests, ainsi que sur des critères de temps afin de respecter la cicatrisation et la ligamentisation du greffon.

 

6) Puis-je continuer à m’entrainer ?

 

Dans un premier temps, l’arrêt de l’activité sportive est la plupart du temps indispensable afin de ne pas aggraver la lésion.

Consulter un professionnel de santé permet ensuite de déterminer la marche à suivre afin de retourner au plus vite à votre pratique sportive en toute sécurité.

En fonction du diagnostic, un plan sera mis en place pour retourner progressivement à votre activité sportive.

 

7) Vais-je retrouver mon niveau d’avant blessure ?

 

A condition de respecter les consignes et recommandations transmises par votre chirurgien et votre thérapeute, vous retrouverez plus que probablement votre niveau en quelques mois !
Il sera toutefois important de renforcer le genou ainsi que les membres inférieurs dans leur ensemble afin d’éviter les rechutes.

8) Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé avec lesquels vous collaborez.

La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.

A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

 

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