Genou

Instabilité de la rotule

par Uperform

L’instabilité rotulienne est définie comme une subluxation récidivante (au moins 3 évènements) qui fait partir la rotule sur le côté du fémur.

1) Un peu d’anatomie :

 

L’articulation du genou est composée de 3 os : le fémur en haut, le tibia en bas et la rotule, petit os mobile en avant du genou. Lors des mouvements de flexion/extension du genou, la rotule glisse sur le fémur. C’est une véritable poulie de réflexion pour le quadriceps (muscle antérieur de la cuisse). La rotule est stabilisée par la trochlée.

 

 

2) Qu’est-ce qu’une instabilité rotulienne ? Quelle différence avec une luxation de rotule ? Quels sont les mécanismes lésionnels ?

 

L’instabilité rotulienne est définie comme une subluxation récidivante (au moins 3 évènements) qui fait partir la rotule sur le côté du fémur.

Dans les cas traumatiques, la rotule peut même totalement sortir de son emplacement dans l’articulation pour aller se loger sur la face externe du genou. On parle alors de luxation de rotule.

 

Les mécanismes lésionnels peuvent être divers. Ceux-ci sont propres à chaque patient, et il est donc parfois compliqué d’en identifier clairement les causes :

  • Instabilité/laxité ligamentaire
  • Lésion ligamentaire
  • Anomalie de la rotule
  • Anomalie de la trochlée fémorale (dysplasie fémoro-patellaire)
  • Choc direct violent

 

Cette pathologie touche majoritairement les patients jeunes et actifs, en particulier les femmes (laxité supérieure). Les premiers évènements de luxation surviennent le plus souvent durant la pratique d’un sport.

A noter que les douleurs liées à ce phénomène sont accentuées lors du mouvement et généralement soulagées au repos. Les plaintes générales sont :

  • Douleur dans le genou
  • Sensation d’instabilité
  • Raideur de l’articulation
  • Blocage articulaire
  • Craquements

 

3) Est-ce grave ?

 

L’instabilité du genou est un problème relativement fréquent chez le jeune sportif. Au plus tôt sera posé le diagnostic, meilleur sera le pronostic.

L’intensité de la douleur ainsi que le niveau de perte de fonctionnalité du genou sont toutefois propres à chaque situation.

 

4) La chirurgie est-elle obligatoire ?

 

La chirurgie ne représentera qu’une infime proportion des pathologies de ce type et ne doit en aucun cas représenter un traitement de première intention.

Elle sera réservée aux patients dont les traitements kiné et médicaux ont échoués.

 

5) Comment se déroule la rééducation ?

 

Le traitement kiné s’axera sur :

  • L’éducation du patient quant à sa pathologie et aux informations à retenir afin d’éviter les récidives/complications
  • L’obtention d’amplitudes de mouvements normalisées
  • La remise en charge de manière progressive de l’articulation
  • Le renforcement musculaire global (force, contrôle neuromusculaire, stabilité, …)
  • La réathlétisation et la remise dans le geste sportif

 

6) Vais-je retrouver mon niveau d’avant blessure ?

 

Si ce type de pathologie doit être surveillée, elle ne vous empêchera pas de revenir à votre niveau optimal de performance.

 

7) Puis-je continuer à m’entrainer ?

 

En cas d’épisode de subluxation, l’arrêt de l’activité sportive est la plupart du temps importante afin de ne pas aggraver la lésion.

Consulter un professionnel de santé permet ensuite de déterminer la marche à suivre afin de retourner au plus vite à votre pratique sportive en toute sécurité.

8) Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé avec lesquels vous collaborez.

La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.

A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

 

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