Membres supérieurs

Syndrome du défilé thoracique

par Uperform

Le défilé cervico-thoracique est un espace triangulaire délimité par le bord postérieur du muscle scalène antérieur, le bord antérieur du muscle scalène moyen et la face supérieure de la première côte.

1) Un peu d’anatomie :

 

Cet espace correspond à une voie de passage des plusieurs structures vasculaires et nerveuses faisant le lien entre le cou et les bras.

 

 

 

 

2) Que désigne ce syndrome ? 

 

Cette pathologie représente un groupe de troubles dus à une compression exercée sur les nerfs, les artères et/ou les veines passant entre le cou et le thorax.

 

  • En cas de compression des nerfs, des sensations de picotements surviennent au niveau des main, du membre supérieur ou du cou
  • En cas de compression des artères, les membres supérieurs deviennent pâles et froids
  • En cas de compression des veines, les membres gonflent et la peau prend un aspect bleuté

 

Ces compressions se produisent généralement dans ce petit passage situé entre le cou et le thorax. Les causes exactes de ces compressions restent cependant parfois encore mal comprises. Plusieurs pistes sont avancées : 

  • Une anomalie anatomique (osseuse ou musculo-ligamentaire) favorisant la compression des nerfs ou des vaisseaux 
  • Un défaut de posture : tête vers l’avant, épaules tombantes
  • Un traumatisme ou un faux mouvement
  • Une pression excessive sur les articulations, qui peut être causée par le surpoids, ou le port d’un sac à dos lourd
  • La grossesse, qui favorise le relâchement des articulations

A noter que ce syndrome sera plus fréquent chez les femmes et surviendra généralement entre 35 et 55 ans.

 

 

3) Est-ce grave ?

 

L’importance de la lésion peut varier selon la structure comprimée et le degré de compression. Il s’agit tout de même d’une pathologie qui nécessitera un suivi professionnel.

Le diagnostic repose alors sur l’interrogatoire et l’examen clinique effectué par le médecin. Ceux-ci sont confirmé par une imagerie médicale (radio, IRM, angiographie, EMG).

Il est intéressant de noter que d’un cas à l’autre, la symptomatologie peut varier. Cela rend parfois le diagnostic de la pathologie difficile.

C’est l’ensemble de ces examens qui déterminera la gravité ainsi que l’approche thérapeutique, qu’elle soit chirurgicale ou non. 

 

 

4) La chirurgie est-elle une option ?

 

Le traitement conservateur reste l’option de choix pour le traitement de ce syndrome. Il reposera sur l’association d’un traitement kiné et médical, avec l’utilisation d’antalgiques.

 

Une intervention chirurgicale peut toutefois s’avérer nécessaire si une anomalie anatomique ou une pression sur de gros vaisseaux sanguins est confirmée, ou si les symptômes continuent à progresser.

La décision d’opérer ou non se fera donc suite à une discussion avec l’orthopédiste en charge de votre dossier.

 

 

5)Comment se déroule la rééducation ?

 

Le traitement conservateur et post-opératoire se rejoignent sur de nombreux points. 

Il démarrera par une immobilisation de l’épaule afin de laisser le temps au tendon de cicatriser.

 

En respectant le processus de cicatrisation, le travail s’axera ensuite sur :

  • L’isolement des circonstances d’apparition du problème
  • La mobilité articulaire du cou, de l’épaule et de la colonne thoracique
  • Le renforcement musculaire favorisant l’ouverture de cage thoracique

 

 

6) Que puis-je faire pour accélérer le processus?

 

Afin d’accélérer le processus de guérison, veillez à respecter au mieux les recommandations des professionnels de santé avec lesquels vous collaborez. 

La paresse ou, au contraire, l’excès de zèle, seront vos ennemis.
A l’inverse, discipline, rigueur, persévérance ainsi qu’un état d’esprit positif et volontaire vous aideront à revenir au plus vite en pleine forme !

 

WE CARE, U PERFORM

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